#ChallengeAZ
Tréfimétaux est une entreprise de sidérurgie dont une des usines a été construite à Couëron (sur les bords de Loire, à l’ouest de Nantes) à la fin du XIXe siècle. La production initiale était le plomb (notamment les plombs de chasse). Puis, elle se diversifie (cuivre, alliages) afin de rester compétitive. Mais progressivement, la production décline, jusqu’à la fermeture de l’usine en 1988.
Suite à cette fermeture, une association d’anciens ouvriers de l’usine s’est constituée afin de garder la mémoire ouvrière vivante et de la transmettre. En 2018, l’association a fait don de son fonds d’archives à la ville de Couëron. Ce don s’est fait dans la volonté de le mettre en valeur, et à travers lui, de travailler sur toute l’histoire de l’usine.
Suite au classement du fonds, un inventaire a été établi. La volonté de le présenter lors des Journées Européennes du Patrimoine, à travers une exposition notamment, était présente depuis le don du fonds. Un gros travail d’exploitation a alors commencé.
Des rencontres avec les anciens ouvriers de l’usine nous a permis de comprendre le fonctionnement de l’usine, la vie à l’intérieur, la vie à l’extérieur, la dureté du métier, les conditions de travail, les grèves. Très vite, nous avons remarqué que de leurs témoignages ressortaient les ressentis, les sens : la chaleur, le bruit, les repas, les couleurs du métal en fusion, les odeurs de l’usine, mais aussi la notion du temps. Nous avions nos thématiques de travail !
Une exposition a abouti, de laquelle nous sommes très fiers (je l’avoue), parce qu’en plus d’être belle, elle est complète, érudite, accessible. Pour la construire, nous nous sommes entourés d’un graphiste et d’un ébéniste. Lors des Journées du Patrimoine, les anciens ouvriers de Tréfimétaux étaient présents pour raconter « en vrai » leur vie à l’usine. Par la suite, l’exposition s’est délocalisée dans un lycée et dans un musée nantais. Ce fut une très belle expérience de mise en valeur d’un fonds d’archives.



Je suis couëronnaise. Mon arrière-grand-mère a travaillé dans la tour à plomb et est décédée du saturnisme en 1920. Merci pour votre action visant à garder la mémoire ouvrière vivante.
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Merci pour votre petit mot. Cette mémoire ouvrière mérite vraiment d’être maintenue vivante. Nous essayons de travailler dans ce sens !
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