Challenge Upro-G – Janvier – Une cloche
Quand la mer joue des tours aux marins et aux habitants des côtes, il est bon de trouver des moyens de se protéger. La cloche de brume (ou corne de brume) en est un.
Les bateaux en sont tous dotés.
Mais je voulais vous parler de celles qui sont installées sur les côtes et dans les ports, afin de permettre aux marins de trouver facilement leur chemin par temps bouché. Les cloches de brume ont le même rôle que les phares, en utilisant le son. Un code est d’ailleurs employé et connu des marins, selon les messages à faire passer.
En Vendée, on trouve des cloches de brumes dans plusieurs ports, et notamment celui de Port-Joinville sur l’Ile d’Yeu. Le Conseil général de la Vendée en a demandé l’installation à l’extrémité de la jetée nord-ouest du port en 1889. Il souhaitait alors coupler cette installation avec la mise en place d’une sirène dans « le grand phare de l’île ».

La sirène du phare ne sera installée que plus tardivement, car elle dépend de l’alimentation électrique du phare, elle-même ajournée.
Toutefois, la cloche est jugée nécessaire pour « assurer, en temps de brume, aux embarcations de pêche et au bateau-poste de l’Ile d’Yeu les moyens de ne pas manquer l’entrée du port à l’heure de la marée » (lien vers les actes du Conseil général de Vendée).
La cloche sera finalement mise en place à l’extrémité de la passerelle de la Galiotte, et ce, sur conseil des ingénieurs des Ponts et Chaussées. Le montant des travaux est estimé à 520 francs, et est financé par le Conseil général. La commune de Port-Joinville assure en contrepartie les frais de fonctionnement du signal sonore. La cloche était actionnée manuellement par les habitants.

En 1930, la cloche de brume de Port-Joinville a été emportée par une tempête comme le témoigne l’article ci-dessous.

Les cloches du port de l’Herbaudière (sur l’île de Noirmoutier, et en image ci-dessous) et du port de Saint-Gilles ont été installées en 1899.
