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G comme Grimaudière (asile départemental)

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Dans l’article de samedi, je vous parlais de François, qui en fait, s’appelait Georges. Georges est mon arrière-grand-père. Il est revenu de la guerre de 14 vers 1919.

En consultant sa fiche matricule militaire, une information inattendue est apparue : son état au retour de la guerre « nécessite l’internement ». Bien entendu, je ne pouvais pas m’arrêter là.

En parallèle de cette recherche militaire, j’ai consulté, aux Archives départementales de Vendée, l’acte de naissance de mon grand-père paternel (pour compléter ma collection d’actes). Une autre surprise de taille m’attendait : mon grand-père avait été adopté comme Pupille de la Nation en 1922, ainsi que son frère et sa sœur ! J’ai continué mes recherches en consultant le jugement d’adoption et leurs fiches individuelles de Pupilles. C’est à ce moment que je trouve la première mention à l’asile de la Grimaudière, lieu d’internement de leur père.

J’ai ensuite effectué quelques recherches sur l’asile de la Grimaudière. Cet établissement a été créé par décision du Conseil général en 1845, suite à la loi du 30 juin 1838 qui oblige les départements à prendre soin de leurs aliénés. Les premiers malades sont accueillis le 1er janvier 1853. Les malades militaires y sont ensuite admis à partir des années 1920.

Les Archives départementales de Vendée conservent les archives de cet établissement. J’ai donc pu consulter le dossier de malade de Georges, ainsi qu’une série d’autres documents de fonctionnement de l’asile, comme les rapports journaliers établis par les gardiens.

Couverture du dossier individuel de malade de Georges

Grâce à ces documents, j’ai pu suivre Georges tout au long de son séjour à la Grimaudière, entre 1930 et 1932. Une lettre de mon arrière-grand-mère paternelle, Lydie, explique la maladie de son marie par « une peur, un réveil de guerre qui en est la cause ». Elle avait déjà fait le lien.

Extrait de lettre de Lydie mentionnant la maladie de Georges, 1932

2 réflexions au sujet de “G comme Grimaudière (asile départemental)”

    1. Vous avez raison, il était complètement brisé. Et ces hommes revenus traumatisés de la guerre ont peu été pris en charge en revenant. Alors qu’ils étaient très nombreux, finalement.

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